La vie s’écoule

La vie s’écoule comme un fleuve. Le fleuve commence son itinéraire dans les montagnes, les parcourant en zigzagant, surmontant de nombreux obstacles. A son terme il atteint l’océan, sa destination finale. Il est aisé de comprendre que la fin de la vie est la dissolution en Dieu. Quand le fleuve atteint l’océan, son courant est continu. Mais le cours du fleuve n’est pas aisé. Avant d’atteindre l’océan, si vous regardez avec un œil de claire vision, vous verrez de nombreux obstacles et de nombreuses difficultés. Dans la Katha Upanishad (1:3:14) il est dit :  » La naissance spirituelle est comme marcher sur le fil du rasoir.  » Ce n’est pas facile.

Par chance, de petits affluents ou ruisseaux peuvent rejoindre un grand fleuve qui a déjà atteint l’océan. Il est beaucoup plus facile d’atteindre l’océan en suivant le cours d’un fleuve puissant. Il en est de même quand des chercheurs unissent leur vie à celle d’un être réalisé. Cela arrive tout le temps. De nombreux chercheurs se dissolvent dans l’océan de béatitude grâce à la compagnie sacrée d’un être réalisé.

Gouroudev, assis dans votre chambre, je contemple votre vie et la mienne. Votre vie est comme le Gange qui coule depuis les sommets de la montagne et les glaciers, se précipitant vers l’océan en sanctifiant de nombreux lieux. Sur les rives du Gange il y a de nombreux sites sacrés. Quiconque entre en contact avec ce fleuve est considéré comme sacré et fortuné. Même une petite rivière, mais l’eau des caniveaux, en se fondant dans le Gange, devient l’eau du Gange. Quand je me regarde, moi, un minuscule affluent, n’ayant aucun espoir de se fondre dans la conscience divine, mais qui, par le fait de recevoir votre contact, de m’associer avec vous, je vois comment la rivière de ma vie, se fondant en vous, a coulé si facilement vers l’océan. Mais beaucoup de gens ne comprennent pas cela. Suivre un être réalisé, c’est la vie. Les Écritures disent de suivre les maîtres. Le fait de suivre le cours d’un être réalisé nous mène vers le but ultime de la vie.